Les 9 meilleures destinations pour pêcher un espadon

Voyages de pêche

Où se pêche l’espadon, comment, à quelle période ? Je vous emmène découvrir les meilleurs spots où les Xiphias gladius se laissent capturer. De la technique du harpon californien aux leurres qui font mouche à Majorque, préparez-vous à décrocher le poisson de vos rêves !

Le Détroit de Messine: Mecque de la pêche à l’espadon

Le Détroit de Messine, étroit passage entre l’Italie et la Sicile (largeur minimale 3,3 km), concentre des courants chauds et froids qui attirent les Xiphias gladius. Cette pêche ancestrale, pratiquée de mai à septembre, unit tradition et spectacle. Les espadons, rois des lieux, atteignent 3 mètres et 600 kg, excitant les passionnés de pêche sportive.

Les pêcheurs italiens utilisent des felouques équipées de tours d’observation. Le harponnage, technique historique, exige précision et synchronisation entre guetteur et harponneur. Pas le plus connus des lieux de pêche à l’espadon, le détroit de Messine s’avère être une destination pas trop éloignée pour les pêcheurs français qui veulent s’adonner à cette pêche. Les prises moyennes oscillent entre 30 et 60 kg.

La saison s’étend de mai à début septembre, avec déplacements saisonniers : côtes calabraises en mai, îles Éoliennes en juin, cœur du détroit en été. En Méditerranée, la pêche récréative se limite au catch-and-release. La pêche professionnelle est encadrée (avril-décembre) avec taille minimale de 100 cm. Respecter ces règles garantit la pérennité du roi des profondeurs.

Majorque: L’île aux trésors pour les chasseurs d’espadons

Majorque attire les pêcheurs d’espadons grâce à ses eaux tempérées (17 à 26°C) et son relief sous-marin varié. Les tranchées profondes (240-360 mètres) et courants marins en font un terrain de jeu idéal, surtout entre mai et septembre. Les sorties en semi-rigide comme mon Bombard Explorer 5,50m restent inoubliables.

  • Pêche au gros : espadons en zone thermocline
  • Adapter les leurres lumineux ou appâts naturels (calamars, sardines) aux eaux chaudes de 17 à 26°C.
  • Opter pour la traîne nocturne entre mai et septembre, période de forte activité des Xiphias gladius
  • Respecter la taille minimale de capture de 100 cm en Méditerranée pour une pêche durable

À Majorque, un charter coûte en moyenne 1157 $ par jour. Lors d’une sortie mémorable en 5 heures, nous avons capturé deux espadons après avoir calé nos appâts. Ces prédateurs atteignent souvent 150-200 cm, offrant des combats épiques entre courants et montagnes sous-marines.

La Croatie: Les joyaux cachés de l’Adriatique

Entre îles et canyons sous-marins, l’Adriatique centrale attire les Xiphias gladius. L’île de Krk et Dugi Otok offrent des eaux profondes idéales. Ces formations géologiques génèrent des remontées de nutriments, attirant poissons-pilotes pour les espadons. Moins répandu que le thon, ce prédateur reste un défi exigeant bonnes conditions.

La haute saison s’étire d’octobre à décembre, avec pics nocturnes sous pleine lune. La météo idéale s’étend d’avril à juin, septembre à octobre, avec des températures marines entre 13°C et 25°C. Ces périodes combinent eaux propices et activité accrue des bancs de petits poissons que chassent les espadons.

Pour organiser votre sortie, il existe plusieurs société de charter. Croatia Tuna Fishing propose, par exemple, des guides expérimentés depuis 2014. Privilégiez un matériel robuste : canne solide et moulinet supportant jusqu’à 60 kg de traction, indispensable pour maîtriser ces géants des profondeurs.

La côte Est américaine: Du Massachusetts au Texas

De Cape Cod aux eaux floridiennes, la côte Est des États-Unis offre des spots variés. Le Nord (Massachusetts) excelle en pêche hauturière, tandis que le Sud (Floride) propose des lieux comme Dry Tortugas. La diversité des espèces, alliée à des conditions climatiques distinctes, fait de cette région un terrain de jeu inégalé pour traquer l’espadon.

Les pêcheurs américains alternent traîne diurne avec downriggers (80-150 m) et pêche nocturne à dérive (30-240 m). Les appâts (calamars) et leurres phosphorescents fonctionnent bien. La vitesse idéale tourne autour de 1,5 à 3 nœuds. La profondeur varie selon la saison, avec un pic entre septembre et janvier sur la côte californienne.

  • Les marlins bleus rivalisent d’élégance avec les espadons lors des combats
  • Les thons, notamment à nageoires noires, sont fréquemment capturés sur les mêmes zones profondes
  • Les requins, présents en grand nombre sur la côte Est, ajoutent un frisson supplémentaire à chaque sortie
  • Le mahi-mahi, reconnaissable à ses reflets métalliques, est une prise colorée et combat de manière spectaculaire

Les Caraïbes: Paradis tropical des grands prédateurs

Les Caraïbes regorgent de spots incontournables pour traquer le Xiphias gladius. La République dominicaine brille avec Punta Cana et Samaná, tandis que la Martinique excelle en pêche hauturière. Ces eaux chaudes (24-29°C) et poissonneuses attirent les espadons grâce aux courants marins et reliefs sous-marins, un terrain de jeu idéal pour les passionnés de traîne.

En été, les espadons remontent près des côtes caraïbes, préférant 100-200 mètres de profondeur. Les leurres fluorescents et appâts vivants (balyhoos, sardines) fonctionnent en eaux chaudes. La traîne nocturne entre mai et octobre reste incontournable, avec des prises pouvant atteindre 250 kg, record établi à Puerto Rico.

Les Caraïbes allient pêche sportive et détente. Un charter de 8h coûte entre 800 et 1200 € avec équipement complet. Après une matinée à combattre des espadons, découvrez les plages de Bavaro ou les cascades de Damajagua. La pêche, le snorkeling et la culture dominicaine forment un combo gagnant pour des vacances inoubliables.

La Californie: L’eldorado du Pacifique Est

Les eaux californiennes, de Catalina à Santa Barbara, attirent les espadons grâce à leurs canyons profonds et courants marins. Ces prédateurs, capables d’atteindre 100 km/h, pullulent dans les zones thermoclines entre 200 et 600 mètres. La pêche sportive y est encadrée, avec un pic d’activité en septembre, comme le montre la campagne 2015 où 96 espadons furent relâchés près des îles Channel.

La pêche au harpon, méthodique et spectaculaire, exige un guetteur à la proue pour repérer les espadons en surface. La pêche moderne conjugue innovation et traditions, avec seulement 10-15 pratiquants actifs en Californie. Cette approche, réservée aux experts, nécessite un bateau stable pour suivre ces poissons rapides, souvent accompagnés de marlins bleus ou thons jaunes.

En Californie, un permis est obligatoire pour pêcher au-delà de 16 ans. La consommation d’espadons locaux reste déconseillée en raison des toxines (mercure) dans certaines espèces. Les charters encouragent le catch-and-release, une pratique alignée sur les normes de préservation des Xiphias gladius, tout en alertant sur les risques liés à la pollution marine.

Le Mexique: Entre deux océans riches en espadons

Mexique offre deux façades maritimes distinctes pour traquer le Xiphias gladius. L’Atlantique (Golfe du Mexique) attire par ses eaux calmes et sa diversité d’espèces. Le Pacifique, réputé pour sa puissance, concentre des spots mythiques. La période idéale s’étend de novembre à mars, évitant les tempêtes tropicales d’août à octobre.

Cabo San Lucas, Puerto Vallarta et La Paz dominent la côte Pacifique avec des eaux poissonneuses. Playa del Carmen et Cancún offrent des captures variées. Les canyons sous-marins attirent les espadons voiliers, ces véloces prédateurs pouvant atteindre 110 km/h. Chaque spot possède ses spécificités, du lancer en surface à la traîne profonde.

Les plateformes comme Tom’s Catch listent 151 opérateurs. Prévoyez environ 144 $/heure pour un bateau équipé. Zihuatanejo propose des séjours clés en main à partir de 2 080 € par pêcheur, incluant transport et matériel.

Le Costa Rica: L’éden des pêcheurs sportifs

Entre mer des Caraïbes et Pacifique, le Costa Rica attire les pêcheurs d’espadons et de marlins. Ses eaux poissonneuses et combats mémorables. Le Grand Chelem y attire les passionnés, avec des poissons rois atteignant 100 kg. Une destination où biodiversité et défis sportifs se mêlent à merveille.

Golfito et Bahía Drake, spots mythiques, attirent les géants bleus. Les guides locaux alternent traîne diurne et pêche au vif. La technique du « switch and bait » excelle pour décrocher les Xiphias gladius dans les eaux tropicales. Une école de pêche à soi-même.

La pêche sportive se limite au catch-and-release. Costa Rica protège 6 % de la biodiversité mondiale. Les programmes scientifiques impliquent pêcheurs dans le marquage. Un engagement écoresponsable pour préserver ces prédateurs emblématiques. Un paradis pour amateurs éclairés.

L’Afrique du Sud: Les courants chauds de l’océan Indien

L’océan Indien sud-africain, balayé par le courant Agulhas (70 millions de m³/seconde), concentre les Xiphias gladius. Les zones côtières entre Durban et Port Elizabeth, riches en remontées d’eau froide, attirent ces géants migrateurs. Les courants chauds/froids créent des zones de prédation idéales pour traquer l’espadon à la traîne ou au jig.

La saison s’étend d’octobre à mars, eaux à 18-25°C. Les sorties nocturnes, surtout en pleine lune, dominent. En 2011, un record de 63,5 kg fut établi à Durban. Les techniques locales combinent traîne avec leurres inchiku et pêche profonde à 200-600 mètres, souvent sous les aguets d’albatros marins.

Pour une aventure réussie, contactez les guides de la KwaZulu-Natal. Privilégiez un bateau stable (minimum 6 m) et du matériel résistant (tresse 50 lbs, canne 20-30 kg). Les charters locaux incluent souvent des conseils de pêcheurs expérimentés, indispensables pour dompter ces prédateurs exigeants mais spectaculaires en eaux sud-africaines.

Entre le détroit de Messine et les eaux turquoise du Costa Rica, la chasse à l’espadon réserve des frissons uniques. Armé de bons leurres et d’une solide connaissance des courants, chaque sortie peut devenir mémorable. Alors, prêt à affronter le roi des profondeurs ? La prochaine touche pourrait bien inscrire votre nom dans la légende…